2020 aura été une année difficile pour le monde automobile, même si le marché de l’occasion nous a permis de maintenir un niveau de performance acceptable. La pandémie de covid a été néanmoins un facteur d’accélération sur de nombreux aspects de notre activité, tout comme elle l’a été pour le reste de la société. Dans la situation actuelle, la volatilité des marchés européens n’a jamais été aussi importante. Cela se traduit par un plus grand nombre d’opportunités, pour vendeurs et acheteurs, à condition toutefois de disposer des bons outils.
Au cours de cette étude, nous avons analysé les adjudications de véhicules par OPENLANE des mois de novembre, décembre et janvier dernier. Nous avons étudié pour chaque voiture, sa valeur marchande (transaction à particulier) et son délai de vente (nombre moyen de jours de stock), en s’appuyant sur les données de Gocar Data comme référence, soit la plus grande plateforme d’observation VO en Europe.
L'étude n'est pas exhaustive car elle se limite aux adjudications réalisées par OPENLANE, mais cependant, elle couvre la totalité des véhicules présents sur la plateforme. Il s’agit de ventes export classique, ce qui est typique de notre activité.
Une vision panoramique du marché européen
Les tableaux suivants indiquent les résultats par pays par rapport à la moyenne européenne. En bleu, les pays où la valeur marchande moyenne est supérieure à la tarification moyenne en Europe. En vert, nous avons identifié où les constructeurs s’en sortaient le mieux par rapport aux autres pays pour ce qui est de la valeur marchande, mais aussi sur les délais de vente.
On s’aperçoit rapidement qu’au cours des 3 derniers mois, les 3 « bons élèves » ont été la France, l’Autriche et le Portugal. Ces deux derniers ont, de loin, été les meilleurs résultats pour nos principales marques. Plus précisément, les délais avant la conclusion de la vente sont très courts en Autriche (moins de stocks), alors que le Portugal surclasse le reste de l’Europe pour la valeur marchande. Ça ne veut pas dire pour autant que nous devons nous cantonner à ces 2 marchés. Comme nous le verrons plus loin, la situation est plus nuancée en entrant plus dans les détails de l’analyse. Par ailleurs, ces 2 pays ne disposant que d’un marché local assez restreint en raison de leur superficie, ils ne peuvent absorber le volume de véhicule de toute l’Europe.
C’est en fait au sujet de la volatilité que ces tableaux mensuels nous renseignent le plus. Pour ne prendre qu’un exemple, la Belgique a surclassé ses camarades européens pour les ventes de Toyota en novembre, mais ça n’a pas été le cas les 2 mois suivants. D’autre part, le même marché belge pointait au-dessus de la moyenne pour la marque Volkswagen, en décembre et janvier. Plus que jamais, la vérité d’aujourd’hui n’est pas forcément celle du lendemain ! C’est seulement un suivi méticuleux qui permet aux acteurs du marché de prendre en permanence les bonnes décisions.
Des comportements différents au sein de la même marque
On s’aperçoit avec une analyse plus fine que la situation est plus nuancée comme nous l’avons constaté plus haut.
En limitant par exemple notre analyse aux divers modèles de la même marque, les différences de classement des pays sont bien marquées pour ce qui est de la valeur marchande.
BMW présente un profil très révélateur pour cette analyse. La première place du Portugal au classement de la valeur marchande n’est pas contestée, mais si on ne regarde que la série X (dans ce top 10, les modèles X1 & X3), les Pays-Bas offrent à leurs clients une valeur marchande encore plus élevée. Et le Portugal sort même du top 3 pour la X3.
En restant sur ces critères du type de carrosserie, on voit bien qu’au cours des 3 derniers mois, l’Autriche a proposé ses meilleurs tarifs pour la gamme des utilitaires Volkswagen (Transporter & Caddy).
L'essentiel, c’est d’être là au bon moment !
Comme constaté plus haut, cette situation varie également, en fonction du constructeur, selon le pays et le modèle. On observe par ailleurs une fluctuation d’un mois sur l’autre.
Pour l'analyse concernant la gamme Mercedes, l'évolution est observable. Si on prend l’exemple du modèle Break de la Classe E, l’Autriche est en tête du classement en décembre et janvier, mais elle recule à la troisième place en novembre. Les Pays-Bas, pourtant sur la deuxième marche du podium pour la CLA Shooting Brake en décembre, ne sont plus dans le top 3 le mois d’après.
Cible mouvante...mais tirs cadrés
En conclusion, pour notre secteur, l’essentiel réside dans la compréhension des défis à surmonter. Vendre le bon véhicule, au bon moment, à la bonne personne : c'est possible. C'est le meilleur moyen pour le vendeur d’optimiser ses résultats financiers.
Pour l’acheteur de son côté, comprendre quel produit correspond le mieux à son marché local lui permet de rester axé sur les bons véhicules et de créer de la valeur ajoutée.
Avoir des données complètes sur un marché est également d’une grande utilité pour identifier les meilleures opportunités. Dans la situation économique actuelle pour le moins complexe, l’information est un atout majeur. En rapprochant une vaste clientèle, provenant de différents marchés, à une vaste gamme de véhicules, OPENLANE renforce les probabilités d’optimiser les résultats de vente.